Les actions non cotées sont émises par les petites et moyennes entreprises qui trouvent ainsi des financements en général complémentaires aux financements bancaires. En investissant dans le non coté, vous apportez donc un soutien précieux à ces entreprises, et agissez concrètement pour le développement de votre territoire. Les actions non cotées ne se négociant pas sur le marché boursier, elles ne sont pas soumises aux fluctuations de la bourse, et leurs perspectives de rendement sont souvent élevées. En contrepartie, vous prenez un risque que vous devez apprécier au regard de votre situation, de vos aspirations, et des bien financés…

Comment investir ?

Il est possible d’acheter les actions directement auprès de l’entreprise. Cela peut se faire au moment de sa création, d’une augmentation de capital, ou encore lorsqu’un des actionnaires souhaite céder ses parts. Dans ce dernier cas, l’acquisition se fait de gré à gré, à prix convenu entre vendeur et acheteur. Ce mode d’investissement « direct » repose en général sur le tissu relationnel local ou professionnel de l’entreprise et de l’investisseur. À côté de ce mode de financement « de proximité », il est possible de souscrire auprès d’intermédiaires, les plates-formes de crowdfunding par exemple, ou encore les sociétés de gestion qui proposent des fonds d’investissement, ce dernier mode ouvrant beaucoup plus de possibilités.

Rentable mais risqué ?

L’évolution des actions dépendant de la bonne exécution du projet financé, vous pouvez perdre tout ou partie de votre capital. Ce risque est toutefois très variable. Si l’entreprise dans laquelle vous investissez est en création, jeune donc fragile, le risque est plus important que si elle est en vitesse de croisière. Si vous investissez dans les actifs immobiliers, ou des actifs tangibles et négociables, le risque est beaucoup plus faible. Dans ce cas, votre investissement sera beaucoup moins dépendant de la société d’exploitation et conservera une valeur même en cas de défaillance.

Un investissement trop long ?

On choisit les actions non cotés dans un objectif d’épargne de moyen ou long terme, d’abord parce que c’est sur la durée que se créé la valeur, ensuite, parce que contrairement aux titres cotés, leur circulation est moins liquide. En clair, vous ne pouvez pas facilement revendre vos titres avant le terme prévu, sauf à ce qu’il y ait des demandeurs prêts à vous les racheter. Cette contrainte est un frein pour beaucoup d’investisseurs, réticents à placer leur argent sur 8 ou 10 ans. La plupart détiennent pourtant depuis beaucoup plus longtemps de l’immobilier en direct, de la pierre-papier, ou encore des Plans Épargne Logement. Il ne faut pas oublier non plus que la durée est un moteur de performance. On a donc intérêt à se demander si, au-delà de l’appréhension, cette durée est vraiment un handicap ? Quant à la revente des actions en cours de vie du fonds, elle reste possible, soit que les sociétés de gestion en organisent la liquidité, soit qu’elles s’engagent à faire leurs meilleurs efforts pour trouver une contrepartie acheteuse.  

Quelques conseils…

  • Pensez au non coté, car ce type d’investissement a sa place dans un portefeuille. Il y joue un rôle défensif par rapport aux évolutions des marchés boursiers, tout en produisant, dans beaucoup de cas, une rentabilité élevé.
  • Évaluez quelle part de votre patrimoine peut être immobilisée sur la durée. Demandez des précisions à la société de gestion ou à l’intermédiaire sur les conditions de liquidité à terme. La « sortie » est-elle déjà prévue ou assez clairement prévisible ? Comment seront traitées les demandes éventuelles de remboursement avant terme ? Que se passera-t-il en cas de décès ?
  • Prenez bien connaissance de ce que vous financez. N’hésitez pas à visiter le bien et à rencontrer les exploitants. Vous créerez ainsi une relation positive et durable et vous saurez exactement « où va votre argent ».
  • Appréciez le risque que vous prenez au regard de votre situation financière et de votre niveau d’acceptation. Si vous investissez dans de l’immobilier ou des infrastructures, vous prendrez beaucoup moins de risque que si vous investissez dans des sociétés d’exploitation. Vous pourrez espérer une rentabilité de bon niveau, en renonçant toutefois aux performances exceptionnelles qu’une « success-story » peut apporter (n’oubliez pas qu’elles sont rares !).
  • Regardez attentivement les frais, et pour cela, lisez bien le Règlement et le Document d’information clé pour l’investisseur (DICI) concernant le fonds dans lequel vous vous préparez à investir. Il s’agit de documents obligatoires et réglementés qui apportent toutes les précisions dont vous aurez besoin.

Jean PHILIPPE, le 21 février 2020

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